Les ateliers – 2011

Atelier 1 : Précarité et temps partiels

Animation : Catherine Bloch-London (ATTAC)
Intervenantes : Rachel Silvera (économiste Militante des Matermittentes Militante de la CGT)

La crise a beaucoup aggravé la précarité des femmes à cause du temps partiel et des CDD utilisés par les entreprises comme moyen de flexibilité au détriment des salarié-e-s. Le secteur des services à la personne est l’illustration la plus frappante du cumul des inégalités (pénibilité des horaires, invertitude, exploitation). Il concerne essentiellement les femmes et beaucoup d’immigrées. Il faut imposer aux employeurs embauchant à temps partiel une surcotisation équivalente à celle d’un temps plein, et permettre aux salarié-e-s de pouvoir passer à temps complet en CDI.

Atelier 2 : Autonomie des femmes et services publics

Animation : par Delphine Beauvois (Maison de femmes de Montreuil)
Intervenant-e-s : Olivier Roche (délégué CGT du Service des Droits des Femmes et de l’Egalité), Roselyne Rollier (Maison des femmes Montreuil), Claire Delmas (« Pas de bébé à la consigne »)

Les femmes sont les premières victimes des politiques néolibérales nationales et des directives européennes qui organisent la casse des services publics. Il s’agit pour les féministes de défendre les besoins sociaux fondamentaux qui doivent sortir des logiques du marché (santé, éducation, justice,…).
Revendications :
Ministère transversal des Droits des Femmes que nous appelons doté de véritables moyens pour veiller à l’application des lois votées et former correctement ses fonctionnaires
Création d’un service public de la petite enfance et de la dépendance
Lutter contre la mise en concurrence des associations entre elles ou avec les entreprises privés sur des missions de service public.

Atelier 3 : Participation des femmes aux processus de transitions politiques

Animation : Soudeh Rad, Osez le féminisme !
Intervenantes : Chahla Chafiq (Iran), Nadia Chaabane (Tunisie), Marie Mossi (République démocratique du Congo)

« Les enjeux de l’égalité des sexes et la parité en Tunisie », « Les enjeux de la participation des femmes au processus de paix en RDC » et « La particularité de l’expérience iranienne sous un Etat islamique après la révolte populaire de juin 2009 » ont été exposés par les intervenantes puis elles ont répondu aux questions. Les conventions internationales comme la CEDAW ou la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU ont été citées comme porteuses de valeurs universelles portées par les campagnes pour l’égalité des sexes dans ces pays.

Atelier 4 : Quelles contraceptions, quel accès ?

Animation : Véronique Sehier (Planning familial)

La contraception n’est pas uniquement un acte médical, c’est avant tout un droit et un choix. Dans un pays marqué par une forte norme procréative, son accès est encore limité pour des raisons financières, sociales, géographiques et d’information. Revendications : – Application complète de la loi de 2001, notamment en termes de gratuité et d’anonymat pour les mineur-e-s – Introduire la sexualité dans la consultation de contraception afin de proposer une méthode adaptée à toutes et tous – Favoriser le travail en réseau des professionnel-le-s – Adoption d’un plan sur les contraceptions, les sexualités et l’avortement.

Atelier 5 : Les images sexistes des « femmes » dans la publicité et dans les médias : des entraves à la libération sexuelle

Animation : Marie-Noëlle Bas (Chiennes de garde)

Revendication : Création d’un organisme indépendant chargé d’examiner l’ensemble des annonces publicitaires (imprimées ou en images animées) avant leur diffusion dans l’espace public. Dirigé par une personnalité indépendante, il devra être composé pour moitié de représentant-e-s du peuple (associations, élu-e-s, …) et pour moitié de professionnel-le-s, afin de combattre les clichés sexistes et l’atteinte à la dignité humaine par l’utilisation inappropriée de l’image des corps féminins.

Atelier 6 : Contre les doubles violences

Animation : Françoise Brié (L’Escale)
Intervenante : Claudie Lesselier (Rajfire)

Constat : En pratique, les femmes migrantes n’ont pas accès aux mêmes droits pour lutter contre les violences qui leur sont faites, du fait de l’irrégularité de leurs situations administratives ou du risque de perdre leur titre de séjour. La législation a été modifiée afin de prendre en compte ces situations. Mais ces textes sont appliqués de façon inégale sur le territoire : les délais de traitement des situations spécifiques sont souvent bien trop longs, et les décisions préfectorales pour la plupart discrétionnaires. Nécessités : travail collectif, mise en réseau des acteurs, financements spécifiques, cibler la prévention des violences.

Atelier 7 : Les assistants sexuels : progrès ou régression sociale ?

Animation : Maudy Piot et Claire Desaint (Femmes pour le dire, femmes pour agir)
Intervenantes : Marie-José Salmon (Réseau féministe « Ruptures »), Claire Quidet (Mouvement du Nid)

Les participant-e-s de l’atelier ont échangé sur la problématique des aidants sexuels comme brèche dans l’arsenal juridique contre le proxénétisme. Il s’agit d’une mauvaise réponse à la bonne question de la vie sexuelle et affective des handicapées. La demande étant à 90% masculine, une fois de plus le corps des femmes est mis à la disposition des hommes. On ne peut répondre à la souffrance par la souffrance. Il faut une meilleure accessibilité, changer le regard sur nos différences et faire évoluer les mentalités pour aboutir au vivre ensemble.

Atelier 8 : Liens historiques entre le mouvement féministe et le mouvement lesbien

Animation : Lucie Groussin (Osez le féminisme !)
Intervenante : Cathy Berneim, écrivaine (40 ans du MLF)

Pour reprendre les mots d’une tribune récente « Mouvements féministes et mouvements homosexuels ne sont pas parallèles ou convergents, c’est une seule et même cause». Dans l’atelier, les participant-e-s sont revenu-e-s sur la création du MLF en 1970 suivie par celle du FHAR (Front homosexuel d’action révolutionnaire) puis des Gouines rouges. Quels étaient les liens entre le MLF et les lesbiennes ? Comment ces dernières ont-elles vécues la scission, à la fin des années 1970, entre les mouvements féministes et lesbiens ? Qu’en est-il aujourd’hui ?

Atelier 9 : Queers & ‘gender fucker’ : quelles pistes pour le féminisme ?

Animation : Maria Candea (Mix Cité) et Amandine Berton-Schmitt (Centre Hubertine Auclert)
Intervenantes : Françoise Picq (40 ans de MLF La Barbe)

Constat : le genre est une construction culturelle mais, même biologiquement, il n’y a pas de binarité. Question : comment déconstruire la notion de genre tout en luttant pour les droits des femmes ? Enjeu : Lutter contre l’assignation au genre et pour la liberté de chacun à définir ou non sa propre identité sexuelle Queer et féminisme :

  • Le queer permet d’ouvrir sur d’autres perspectives transversales, englobant les combats contre les discriminations fondées sur des arguments « biologiques »
  • Le queer est un outil, dont on peut parfois voir les limites, mais exaltant pour l’explosion du champ des possibles féministes.

Atelier 10 : Viol : la honte doit changer de camp

Animation : Marie-France Casalis (Collectif féministe contre le viol)
Intervenantes : Emmanuelle Piet, Françoise Bellot, Christine Leverrier (CFCV)

Depuis 1986, le CFCV a recueilli plus de 40 000 témoignages de femmes victimes de viol. L’atelier propose des perspectives pour rompre le silence qui entoure ce crime :

  • faire de la lutte contre les violences sexuelles le cheval de bataille des féministes, pour que les choses évoluent
  • changer le regard que l’on porte sur les victimes, notamment dans le langage employé (« elle s’est faite violer » -> « elle a été violée »)
  • agir contre les viols de « proximité » (incestes, viols conjugaux) qui sont le plus fréquents.
  • Une vraie éducation doit être menée sur la prise en charge des victimes.

Atelier 11 : Développement durable, économie verte, décroissance… Quels impacts sur les relations entre femmes et hommes ? Quelles contributions à l’égalité ?

Animation : Yveline Nicolas (Adéquations)
Intervenantes : Dominique Trichet-Allaire (commission féminisme d’EELV), Françoise Kiéfé (groupe de contact genre et développement soutenable Rio + 20 et Marche mondiale des femmes)

Le développement actuel centré sur l’économie et la finance aggrave les inégalités entre femmes et hommes. Il faut renforcer les aspects environnementaux et sociaux du développement, intégrant les droits des femmes, avec une réflexion genrée sur l’éducation, les modes de consommation, les temps de vie, la participation des associations, les transports, l’énergie… Du niveau territorial au niveau international, les politiques de développement durable doivent être élaborées et conduites avec une perspective intégrée de l’égalité, avec des indicateurs de genre.

Atelier 12 : Ségrégation professionnelle et inégalités salariales

Animation : Iris Naud, Osez le féminisme !
Intervenantes : Leila Ouadah (Association DAMES), Séverine Lemière (économiste), Gaëlle Differ (Sud PTT)

Il existe des lois pour l’égalité professionnelles. Elles ne sont pas respectées, et les femmes touchent encore 27% de salaire en moins que les hommes en moyenne. Il y a 3 éléments d’explication : la ségrégation horizontale (les femmes sont très majoritaires dans les métiers du tertiaire qui sont dévalorisés), la ségrégation verticale (les femmes n’ont pas accès aux fonctions à responsabilité), et la pure discrimination de genre. L’égalité salariale est aussi directement corrélée aux services publics de la petite enfance et des personnes dépendantes. Ils doivent être effectifs et de qualité.

Atelier 13 : Défendre une éducation non sexiste à l’école et dans la famille

Animation : Amandine Berton-Schmitt (Centre Hubertine Auclert)
Intervenantes : Bénédicte Fiquet (Adéquations), Isabelle Jacq et Stéphanie Chamouleau (animatrices-médiatrices à l’association Paroles de Femmes de Massy)

Plusieurs enjeux ont été soulignés :

  • nécessité de travailler à la déconstruction des stéréotypes et à une éducation antisexiste dès le plus jeune âge
  • importance de travailler sur l’ensemble des publics (enfants, parents, personnels de l’éducation nationale, de la petite enfance…)
  • urgence que l’Education nationale se saisisse de cette question de manière transversale et d’y affecter les moyens appropriés et dans tous les domaines (formation, programmes…).

Atelier 14 : Laïcité et féminisme

Animation : Marie-Christine Lecomte (Libres Mariannes)
Intervenant-e-s : Chahla Chafiq (écrivaine et essayiste), Charles Conte (Ligue de l’Enseignement), Olivia Cattan (Paroles de femmes)

Atelier 15 : Les femmes actrices de leur développement

Animation : Claudie Vouhé (Genre en action)
Intervenantes : Mama Koite (Femnet Mali), Christine Mauget (Planning familial), Aicha Bah Diallo (Forum des femmes éducatrices africaines)

Les femmes forment la moitié de la population, elles doivent être actrices de leurs vies pour permettre le développement de leur pays. Champs d’action : éducation mixte à la déconstruction des genres, éducation des filles au plaidoyer, à la gestion du commerce, à la santé etc. Relations internationales : les féministes doivent être le relai de ces combats pour l’égalité, doivent interpeller les politiques afin de rendre efficace les aides publiques au développement (ex : pousser aux contrôles en amont et en aval de la gestion de ces financements).

Atelier 16 : Les plaisirs sexuels des femmes : un sujet politique !

Animation : Lucie Sabau (Osez le Féminisme !)
Intervenant-e-s : Odile Buisson (gynécologue obstétricienne), Damien Mascret (médecin, journaliste et sexologue)

Les sexualités marient le culturel et le régressif : le genre y est mis en scène, les rapports de force y sont prégnants. Revendications :

  • mettre à jour les manuels scolaires et ouvrages de médecine avec au moins une planche anatomique complète du clitoris
  • instaurer des programmes exigeants d’éducation à la sexualité-plaisir et à l’égalité de la maternelle à l’enseignement supérieur
  • imposer l’enseignement, durant les études de médecine, des fondamentaux de la médecine sexuelle
  • stimuler la recherche en matière de médecine sexuelle : appels à propositions

Atelier 17 : Violences au sein de la famille et du couple : le privé est politique

Animation : Nicole Crépeau (Fédération nationale Solidarité Femmes)
Intervenantes : Nadine Chesnay (Femmes pour le dire, femmes pour agir), Michèle Loup (Elu-e-s contre les violences faites aux femmes), Maryvonne Binheng (Fédération nationale Solidarité Femmes)

Les participant-e-s ont critiqué les médias qui minimisent régulièrement, voire constamment les violences conjugales (« crime passionnel », « différend familial »…). Il a également été souligné que quand les femmes ne sont pas dans une relation de couple formalisée, elles n’identifient pas qu’elles sont victimes de violences conjugales. Enfin, les participantes ont indiqué que de nombreux moyens existent pour aider les femmes victimes de violences conjugales. La psychologie ne doit pas être présentée comme la seule réponse. Les violences faites aux femmes sont un problème politique, elles appellent des réponses politiques.

Atelier 18 : Travailleuses migrantes

Animation : Claudie Lesselier, Rajfire
Intervenantes : Claudine Blasco (ATTAC), Nicol Renault (Coordination du Lobby européen des Femmes)

Plus de la moitié des migrants sont aujourd’hui des migrantes à la recherche d’emploi dans un secteur non délocalisable (service à la personne, ménage). Ces migrantes arrivant seules souffrent d’une triple vulnérabilité : femmes et migrantes, elles appartiennent également aux classes sociales les plus défavorisées. L’amélioration de leur situation passe par leur régularisation (pour éviter le chantage de l’employeur) et la revalorisation de leurs secteurs d’activité, via une organisation publique et une reconnaissance des diplômes étrangers, évitant le déclassement des 50% de migrantes diplômées.

Atelier 19 : Lutter contre la lesbophobie

Animation : Léa Lootgieter (SOS Homophobie)
Intervenantes : Marie-Josèphe Devillers (Coordination Lesbienne de France), Sylvie Gras (sociologue), Stéphanie Arc (essayiste)

La lutte contre la lesbophobie est toujours d’actualité. Pour y parvenir plusieurs pistes sont évoquées notamment l’aide directe aux victimes (soutien psychologique et financier) et la sensibilisation aux discriminations sexistes et homophobes dès l’école primaire. La question de l’égalité des droits – notamment l’accès au mariage pour tou-te-s – est également essentielle car l’homophobie d’Etat entretient l’homophobie individuelle. Mais elle ne fait pas consensus au sein du mouvement féministe car certain-e-s y voient un retour en arrière dans la lutte contre le patriarcat.

Atelier 20 : Genre, pouvoir et choix de société

Animation : Yveline Nicolas (Adéquations)
Intervenantes : Alix Béranger (La Barbe), Véronique Ezratty (Femmes & Sciences), Monique Dental (Réseau féministe Ruptures)

Le processus décisionnel reste l’apanage des hommes dans les toutes les sphères de la société. Pour aller vers l’égalité en matière de pouvoir et de choix de société, il faut :

  • éduquer à une culture de l’égalité dès le plus jeune âge
  • former les femmes à la prise de responsabilités
  • subordonner l’octroi des marchés publics dans tous les domaines (économique, social, culturel, environnemental) à la mise en oeuvre de dispositions visant la parité
  • mener des campagnes pour sensibiliser les hommes blancs de 50 à 90 ans à la nécessité de diminuer leur hégémonie

Atelier 21 : Transversalité des luttes pour l’égalité

Animation : Samira Ouardi, Mix-Cité
Intervenant : Louis-George Tin (Conseil représentatif des associations noires de France)

L’objectif de l’atelier est de réfléchir à la multiplicité des oppressions et discriminations, pour trouver des passerelles entre les luttes. La question de la hiérarchisation des luttes est également posée afin de proposer justement une rencontre plutôt qu’une concurrence des luttes et des discriminations. L’oppression des femmes est-elle spécifique ou transversale ? Peut-on la combiner aux autres discriminations ou cela conduit à une dilution des revendications des femmes ? La tension entre unité et diversité, transversalité et spécificité est particulièrement ressortie.

Atelier 22 : Individualisation des droits sociaux

Animation : Séverine Lemière (FIT – Une femme, un toit)
Intervenantes : Christiane Marty et Catherine Bloch-London (ATTAC)

L’atelier a montré comment des politiques publiques reposant sur le ménage et/ou la famille génèrent de fortes inégalités et désincitent les femmes au travail. La fiscalité, les retraites et le RSA ont été analysés sous cet angle. L’optique est bien ici féministe et non d’approche libérale. Revendications :

  • Suppression du quotient familial et conjugal
  • Minimas sociaux reposant uniquement sur des droits propres
  • Mesures temporaires sur les pensions de reversions afin d’élaborer une réforme des retraites égalitaire sur droits propres

Atelier 23 : Redéfinir les rôles des femmes et des hommes : enjeux d’une meilleure articulation des temps de vie

Animé par : Julie Muret, Osez le Féminisme !
Intervenante : Delphine Beauvois (Maison des femmes de Montreuil)

Les rôles différenciés entre hommes et femmes accentuent les inégalités dans la sphère privée et la sphère publique. La conciliation entre vie personnelle, familiale et professionnelle repose encore sur les femmes, accentuant les inégalités professionnelles et mettent à mal l’autonomie des femmes. Nous exigeons des mesures afin que les responsabilités familiales soient mieux partagées, avec de véritables services publics de modes d’accueil la petite enfance et de la dépendance, et des congés parentaux mieux répartis.

Atelier 24 : Politiques européennes et internationales : état des lieux, risques et opportunités pour les femmes

Animation : Clémence Pajot (Centre Hubertine Auclert)
Intervenantes : Fanny Benedetti (Ministère des affaires étrangères), Françoise Morvan (Coordination pour le Lobby Européen des Femmes CLEF)

Les conventions et plans d’action pour les droits des femmes, obtenus de haute lutte au niveau européen et international se heurtent à de fortes résistances dans leur mise en œuvre effective dans les pays. La montée en puissance des extrémismes religieux au sein des Nations Unies et l’entrée de nouveaux états hostiles à l’avortement au sein de l’UE font craindre des reculs et rendent complexes les négociations européennes et multilatérales. Dans ce contexte, les associations féministes doivent renforcer les alliances et les plaidoyers pour améliorer la situation des femmes partout dans le monde.

Atelier 25 : Avorter : comment agir pour ce droit et cette liberté ?

Animation : Christine Mauget (Planning familial)
Intervenante : Sabine (militante de l’appel « IVG, je vais bien merci »)

Nous luttons pour le droit à disposer de notre corps en essayant de nous libérer des schémas de représentation collective. Proposition : Campagne d’information rappelant les droits et l’existant pour lutter contre la pression morale/moralisante. Revendication :

Maintien et élargissement du service public
Formation des médecins pratiquant l’IVG.

Atelier 26 : Tabous et idées reçues sur les violences faites aux femmes : comment faire évoluer les mentalités et mettre en place de vraies politiques de prévention

Animation : Françoise Brié (Fédération nationale Solidarité Femmes)
Intervenantes : Marie Cervetti (FIT – Une femme, un toit), Michèle Loup (Elu-e-s contre les violences faites aux femmes), Isabelle Steyer (Fédération Nationale Solidarité Femmes)

Revendications :

  • Application de la loi de 2010 sur tout le territoire
  • Formation de toutes les institutions judiciaires, policières, administratives et de l’enseignement à l’accueil des femmes victimes de violences
  • Prévention via l’information dès le plus jeune âge autour des violences faites aux femmes
  • Déconstruction des idées reçues pour donner aux femmes victimes les moyens de sortir de des schémas de domination

Atelier 27 : Abolir le système prostitueur

Animation : Anne-Cécile Mailfert (Osez le féminisme !)
Intervenantes : Claire Quidet (Mouvement du Nid), Judith Trinquart (Mémoire traumatique et victimologie)

Le système prostitueur est une des manifestations les plus crues de la domination masculine, la violence intrinsèque qui le compose a des conséquences traumatiques pour les victimes à long terme. L’abolition du système prostitueur s’inscrit donc dans la lutte féministe. Ceci passe par l’interdiction de l’achat d’un acte sexuel, de la prévention et de l’éducation à l’égalité, un accompagnement des victimes et une lutte plus ferme contre la traite. Nous appelons au rassemblement d’une convention féministe à l’automne pour soutenir et promouvoir les initiatives parlementaires abolitionnistes.

Atelier 28 : Femmes exilées et droit d’asile

Animation : Claudie Lesselier (Rajfire)

Les femmes sollicitent le droit d’asile, notamment pour des persécutions sexospécifiques : mutilations génitales, mariage forcé, viol, lesbophobie. Revendications pour améliorer la prise en charge des femmes demandant le statut de réfugiée :

  • améliorer l’accueil et l’information des demandeuses d’asile : hébergement, allocations, aide juridictionnelle
  • en finir avec la procédure dite « prioritaire » qui empêche l’obtention d’un permis de travail et de la moindre allocation
  • rompre avec la notion de pays sûrs
  • Améliorer la reconnaissance des violences de genre par l’OFPRA et la CNDA.

Atelier 29 : Sexualité imposée dans une union choisie ou un mariage forcé, comment dire non, comment entendre le refus des victimes ?

Animation : Christine-Sarah Jama (Voix de femmes), Anne-Charlotte Jelty (Les Insoumises), Justine Rocherieux (GAMS – Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles)

Revendications :

  • Formation des professionnels
  • Déblocage des moyens pour le rapatriement des victimes
  • Mise en oeuvre effective des interdictions de sortie du territoire
  • Prise en charge globale des victimes (aides sociales, hébergement, soutien psychologique…)
  • Financement des associations féministes

Atelier 30 : féminisme et parité politique: historique, enjeux et perspectives

Animation : Armelle Danet (Elles Aussi)
Intervenantes : Monique Dental (Réseau féministe « Ruptures »), Christine Goimbault (Maire de Saint-Georges-sur-Eure), Laurence Bonzani (Conseillère régionale Ile-de-France)

Après avoir passé en revue l’historique des luttes féministes pour la parité en politique et l’état des lieux dix ans après les lois, nous avons débattu des obstacles et des freins ainsi que des leviers. Les associations, les élu-e-s et les partis politiques doivent travailler en réseau pour lutter contre les dérives et la régression annoncées par la réforme territoriale. Revendications :

  • révision du statut de l’élu-e
  • non-cumul des mandats, y compris dans le temps
  • scrutin proportionnel pour toutes les élections


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